2- Les hémorragies externes

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 Une hémorragie est un écoulement de sang causé par la rupture d'un vaisseau sanguin. Lorsque cet écoulement se produit à l'intérieur du corps on parle d'hémorragie interne. Lorsqu'il se produit à l'extérieur du corps on parle d'hémorragie externe.

On peut distinguer trois sous-catégories d'hémorragies :

  • l'hémorragie artérielle (le sang est rouge vermeil et il gicle par saccades),

  • l'hémorragie veineuse (le sang est rouge sombre et il s'écoule en nappe),

  • l'hémorragie capillaire (qui correspond à un saignement de faible intensité et sans gravité, tel que celui provoqué par une coupure faite en se rasant).

Remarque : Nous ne considérerons ici que les hémorragies abondantes (artérielles ou veineuses), c'est-à-dire celles qui imbibent un mouchoir de tissu ou de papier en quelques secondes.

C'est l'hémorragie artérielle qui est la plus dangereuse car la perte de sang est très rapide. Dans tous les cas, l'important est d'arrêter le saignement le plus vite possible, car une perte d'un litre de sang chez un adulte (qui en possède en moyenne cinq litres) est suffisante pour mettre sa vie en danger

>> Conduite à tenir

- Sauveteur sans matériel :

  •  Arrêter le saignement par une compression,

  •  Placer la victime en position d'attente (allonger),

  •  Alerter les secours,

  •  Surveiller la victime jusqu'à l'arrivée des secours,

  •  Ne pas donner à boire.

- En équipe :

  •  Utiliser des gants à usage unique,

  •  Relayer la compression du sauveteur isolé,

  •  Réaliser le bilan détaillé des fonctions vitales,

  •  Installer la victime en position d'attente si nécessaire, emballer la plaie, couvrir,

  •  Administrer de l'oxygène,

  •  Alerter la régulation médicale,

  •  Surveiller,

  •  Assister l'équipe médicale si nécessaire (perfusion, brancardage, ...).

>> La compression locale

- Les risques liés au contact du sang :

Les maladies concernées sont le SIDA et les hépatites B et C. Il n'existe pas de risque de contamination pour le sauveteur lorsque sa peau est en contact avec le sang d'une victime, à condition d'avoir une peau saine. Dans le cas où la peau du sauveteur est lésée (plaie, coupure) ce risque existe mais demeure faible.

Pour se protéger, le secouriste en équipe utilise systématiquement des gants à usage unique. Le sauveteur isolé n'a pas de gants sur lui.

Il est souhaitable qu'il interpose entre lui et la victime une protection sommaire telle qu'un sachet en plastique, un chiffon, à condition que cela puisse se faire sans délai. Si aucune protection de fortune n'est facilement disponible, il appuyera directement, en se souvenant de l'existence du risque si sa propre peau lésée.

- Comment faire ?

La compression se fait simplement avec la main, ou si possible une compresse stériles ou pansement "américain".

                                              

Si la victime est sur le dos et que l'hémorragie siège sur un membre, on surélève le membre pour diminuer l'afflux sanguin.

Une fois l'hémorragie arrêtée avec la main; on met en place un pansement compressif (PAC OU CHUT). Exception : en cas de saignement au cou, on ne peut placer le PAC.

  • Remplacez votre compression manuelle par un pansement constitué d'un linge propre (mouchoir, foulard...) plié et maintenu par un lien large (foulard, cravate…) ;
  • sans relâcher la compression, mettez en place le pansement compressif ;

 

 

                            

Si la compression locale est inefficace ou impossible (corps étranger, fracture ouverte), on procède à la compression à distance.

>> La compression à distance

Pour arrêter une hémorragie, on peut comprimer une artère entre le coeur et l'hémorragie, le plus souvent contre une structure sous-jacente rigide le plus souvent un os. Cela peut se faire à des multiples endroits, comme le montre la figure suivante. Cependant, seuls certains de ces points sont enseignées en secourisme.

       

        Tête et cou

          1. artère occipitale,

          2. artère temporale superficielle,

          3. artère faciale (contre le maxillaire inférieur),

          4. carotide primitive (contre les vertèbres cervicales).

 

 

         Membre supérieur

        5. artère sous-clavière (environ 4 cm derrière la clavicule),

        6. artère axillaire (dans le creux de l'aisselle),

        7. artère humérale,

        8. artère cubitale,

        9. artère radiale (juste au-dessus du poignet),

 

           Membre inférieur

      10. artère fémorale (au pli de l'aine),

      11. artère fémorale (à la face interne de la cuisse),

      12. artère pédieuse (contre la face supérieure du scaphoïde),

      13. artère tibiale postérieure (contre la face postérieure de la malléole interne).

 

Les différents points de compression à distance (enseignés) sont :

Siège de l'hémorragie Point de compression
au cou à la base du cou
au membre inférieur au pli de l'aine
à l'épaule derrière la clavicule ("creux de la salière")
partie supérieure du bras dans le creux de l'aisselle
région du coude, avant bras à la face interne du bras

Hémorragie du membre supérieur

Comprimez l'artère qui descend le long de la face interne du bras à l'aide de votre pouce, en l'écrasant sur l'humérus (os du bras).

Cette technique permet l’arrêt de toute hémorragie grave de la partie inférieure du bras.

 

 

 

Hémorragie du membre inférieur

Comprimez l'artère du membre inférieur au pli de l'aine, à l'aide du poing, en conservant le bras tendu, et en l'écrasant sur le fémur (os de la cuisse).

Cette technique permet l’arrêt de toute hémorragie grave de la cuisse et de la jambe.

 

 

 

 

>> Le garrot

Le garrot doit être réalisé par un lien large non élastique de 2,5 à 5 cm de large. Sa pose est limitée à des circonstances exceptionnelles :

  •  compression à distance inefficace (possible quoique exceptionnel sur le membre inférieur),

  •  membre arraché (il faut bien sûr qu'il reste un morceau de membre pour poser le garrot!),

  •  accès à la victime difficile rendant impossible la réalisation du point de compression,

  •  victime avec point de compression au pli de l'aine, devant être brancardée en terrain difficile,

  •  afflux massif de victime, et en règle générale dans toutes les situations où vous avez impérativement besoin de vous libérer.

Le garrot doit être posé à la racine d'un membre (bras ou cuisse).

 

          1- Utiliser un lien large et serrez fortement ;


 

 

 

          2- Disposez le lien en double sous le membre blessé, alors que vous maintenez le point de compression ;

 

 

 

 

 

         3- Passez votre main libre dans la boucle et saisissez l'une des extrémités pour la nouer à l'autre.

 

 

 

 

Après la pose du garrot, le siège de l'hémorragie est emballé comme une plaie.

Le garrot et l'emballage doivent toujours rester visibles pour la surveillance. L'heure de pose du garrot doit être mentionnée sur la fiche de bilan.

L'arrêt des hémorragies par compression à distance est un geste exceptionnel. Il convient de garder à l'esprit que la pose d'un garrot reste dangereuse car elle met en jeu la survie du membre atteint. Ainsi, dans tous les cas, une alerte précoce est indispensable, afin de réduire le risque d'évolution vers une détresse circulatoire.

 

Bien qu'il soit dangereux de maintenir un garrot serré trop longtemps (plus de 2 heures), il ne faut jamais le desserrer, même pour quelques secondes.

 

>> Position d'attente

La victime qui a perdu beaucoup de sang est placée jambes surélevées. Une fois surélevées, les jambes ne doivent pas être descendues, même  pour le relevage et le brancardage.

 

 

La dernière mise à jour de ce site date du 14/06/10